Dossier : comprendre et réussir son expatriation
Le nombre de jeunes diplômés partant vivre à l'étranger a doublé ces dix dernières années. Meilleur salaire, meilleure perspective d'avenir ou encore meilleures conditions de vie : beaucoup ont trouvé en l'expatriation une opportunité pour mieux réussir professionnellement.
Dans ce dossier, nous vous expliquerons où et comment réussir son expatriation, mais aussi pourquoi envisager un tel choix.
La fuite des cerveaux : qu'est-ce que c'est ?
Cela désigne la migration de l'élite intellectuelle française à l'étranger, dans le but de trouver de meilleures conditions de vie, de travail, ainsi qu'une rémunération plus avantageuse. L'expatriation de ces jeunes est favorable aussi bien au pays d'accueil qu'au pays d'origine, qui peut ainsi mettre en avant sa capacité à former une élite pour le monde entier.
Un phénomène qui s'accroît
La fuite des cerveaux commence en 2000 et suscite un intérêt nouveau chez les pays riches, toujours en quête de matière grise. Voyant son élite intellectuelle partir dans d'autres contrées, chaque pays essaye en effet, avec ses propres moyens, d'attirer les jeunes diplômés. Par exemple, au Canada et en Australie, on leur offre des permis à points. Aux Etats-Unis, c'est la carte verte. La France, quant à elle, propose depuis 2007 la carte "compétences et talents".
Toutefois, certains pays n'arrivent pas à garder leur propre élite. Par exemple, les Français sont de plus en plus attirés par l'expatriation puisqu'ils sont entre 60 000 et 80 000 chaque année à tenter l'expérience. La France ne suscite en effet que très peu d'intérêt auprès de l'élite intellectuelle française, à cause de son instabilité fiscale et de sa crise économique.
Fuite des cerveaux, un avantage pour le pays ?
Le départ de l'élite intellectuelle pour l'étranger appauvrit toujours un pays. En France, de nombreux étudiants français partent, si bien que l'investissement mis à profit pour leur éducation représente une réelle perte, car elle ne profite pas au pays d'origine, mais au pays d'accueil. Par ailleurs, les pays africains dépensent, quant à eux, 4 milliards de dollars chaque année pour compenser la fuite de leurs jeunes diplômés.
La perte économique touche, en outre, les découvertes et les inventions des chercheurs expatriés : ces avancées profitent effectivement au pays d'accueil, pendant que le pays d'origine perd son avance dans bien des secteurs.
Enfin, la réputation des universités et des centres de recherche vont une nouvelle fois profiter au pays d'accueil de l'élite expatriée, dont il va publier les travaux dans les revues scientifiques. Ainsi, il y aura des retombées qui permettront aux centres ou universités de disposer de plus de moyens : salaires, conditions de travail, matériel…
Les conséquences du brain drain sont donc importantes. Mais quelles sont les raisons qui poussent ces jeunes talents à partir de leur propre pays ?